Avant, mon dressing était plein à craquer. Et puis, un jour, après une ultime crise de “mon placard déborde de vêtements mais je n’ai rien à me mettre sur le dos”, j’ai fait un grand ménage dans ma garde-robe. Résultat : cette fois, c’est sûr… je n’ai vraiment plus rien à me mettre !
Remarquez, en y regardant de plus près, ça ne change pas grand chose : mon dressing était bondé, mais rien ne m’allait vraiment. Au moins, maintenant, c’est clair !
Soudain, je comprends mieux mon éternelle complainte. J’ai rien à mettre !
Je comprends mieux aussi pourquoi je m’habille toujours pareil.
Je comprends mieux.
Je me sens bizarre…
Ce serait pas l’heure du goûter, par hasard ? Subitement, du fond de la cuisine j’entends le pot de Nutella qui m’appelle…
Je fuis pars… puis reviens, m’assoie sur le lit, contemple hébétée mes étagères vides… un vieux jeans, deux petites robes, une grande écharpe, une paire de gants, une palanquée de chapeaux, deux soutifs… rien quoi !
Je me sens un peu… perdue. Abasourdie.
Et je fais quoi maintenant ?
Tout un dressing à reconstruire, c’est gigantesque ! Je ne suis pas Rothschild non plus ! Et puis… tout ça là… ces dix cartons de fringues… j’en fais quoi ?
Il m’a fallu des jours pour digérer tout ça, à retourner l’histoire dans ma tête et sur mon cahier (il faudrait que je vous parle de ça un jour… )
… et un matin, le monde avait basculé. Je savais.
Je suis d’abord partie repêcher quelques vêtements au fond de mes cartons - qui ne me vont qu’à moitié, on est d’accord - ceux que je mets tout le temps. A défaut d’être à mon avantage, au moins je peux sortir de chez moi habillée !
Ensuite…
… Avant d’aller plus loin, il faut que je vous dise : à ce moment-là, je n’avais plus acheté de vêtements depuis presque cinq ans ! Rien, pas même une petite culotte ! Pourquoi ? Deux raisons :
- un accident de la vie m’a clouée au lit pendant plusieurs mois, suivis de plus d’un an de remise en état progressive. Une période pendant laquelle j’ai pris quelques kilos et qui m’a amenée tout droit vers le jogging-sweet-baskets-non-stop.
- parallèlement, chômage et écolo-manie grandissante m’ont guidée doucement vers un « à quoi bon ? Acheter des fringues pour pouvoir s’habiller et être belle pour aller acheter des fringues… ». Le jeu de la consommation avait perdu tout sens.
Et voilà ! C’est comme ça que je me réveille cinq ans plus tard avec une garde-robe à ce point vide : au-delà des simples questions de couleurs et de morphologie, mes cartons regorgent de costumes d’adolescente qui jurent sur une trentenaire, de vêtements qui ont tellement servi qu’ils ne ressemblent plus à grand chose et d’autres qui sont quasi-neufs parce que très peu portés…
« Réveille »… c’est vraiment le mot juste. Ce tri - son résultat surtout - a eu l’effet d’un électrochoc. Une fois le choc dissipé, j’ai compris qu’il était temps pour moi de tourner la page, de réinvestir mon style… mais pas aveuglement !
Adepte de décroissance et de simplicité volontaire, je veux du durable, de l’écologique, de l’équitable !
J’ai surtout réalisé que ce renouveau était une chance : mon dressing était comme une page blanche, immaculée. Tout à reconstruire signifie aussi tout un monde à explorer !
En plus… comment dire… j’avais comme une petite voix dans la tête : « cette exploration promet de ne pas être triste ! Toi qui aimes écrire et raconter des histoires… tu en tiens une là ! »
C’est ainsi que ma plongée dans la toile a vraiment commencé…
par Princesse Pia
08 nov 2010 à 11:32
un sacré challenge s’ouvre à toi !
par missTizia
09 nov 2010 à 14:20
c’est clair ! Quand je m’autorise deux secondes à penser à l’étendue du challenge et au vide intersidéral de mon compte en banque… la crise de panique me guette !
par Carlotta
26 nov 2011 à 09:37
Merci pour tes explications!
J’ai tout lu le post sur la silhouette et selui sur les couleurs, plus qu’à me lancer!!!
Bises
Carlotta
par missTizia
26 nov 2011 à 19:45
amuse toi bien !
Pour moi, au début, le passage de la théorie à la pratique fut un peu chaotique. Pas si évident de reconnaitre ses couleurs dans les boutiques, et côté silhouette je tâtonne encore (de ce côté là, le jeu des photos, l’air de rien, ça aide beaucoup… ).