C’est arrivé comme ça.
Une fois encore je me suis retrouvée enveloppée dans ma serviette de bain, les cheveux humides, seule, dépitée, la mâchoire ballante devant l’immensité déconcertante de mon dressing : plein à craquer… et vide en même temps.
Rahhh ! J’ai rien à mettre !
Atroce, cette pointe de déprime qui commence à percer… et cette question, éternelle : qu’est-ce que je mets ?
« T’es bientôt prête ? » Ça, c’est l’homme, depuis l’autre pièce. Toujours au bon moment. Un timing parfait. S’il croit que c’est facile ! Non, mais sérieux… !
J’avais envie de mettre autre chose, de changer un peu, de ne pas m’habiller comme tous les jours… c’est souvent comme ça que ça commence remarquez.
L’instant suivant, me voilà déjà en train d’enfiler ce petit pantalon blanc trop mignon que je n’ai pas mis depuis… pourquoi je le mets jamais d’ailleurs ? A ben oui. Parce qu’il est magnifique… sur le cintre. Moi, je le porte juste super mal ! Bon ben ma jupette violette alors… oui, sauf que j’ai juste rien qui va avec…
Voilà, voilà… voilà comment, après 45 minutes d’essayage cauchemardesque, je suis finalement sortie habillée comme tous les jours, le moral dans les socquettes, avec une bonne demi-heure de retard et en laissant derrière moi une chambre digne d’un post-Armageddon.
C’est le côté obscur qui a gagné.
Encore.
… quoique non, pas tout à fait.
Le lendemain, je me suis levée aux prises avec une flambée de certitude : plus jamais ça ! Aujourd’hui je m’occupe de ma penderie !
Voilà donc comment ma frénésie de simplicité et de désencombrement s’est emparée du dossier le plus épineux qui puisse exister : mon dressing.
La suite bientôt… (=> là )
crédit photo : Sofairy