Les pieds dans la toile

Suite à une énième crise de “mon placard déborde de vêtements mais je n’ai rien à mettre”, je me suis lancée dans un grand ménage côté penderie. Voilà comment je m’y suis prise :

étape 1 : éliminez les bouffées d’angoisse.

Ma première cible : tout ce qui est trop petit, trop étriqué, mal coupé, taché… en gros tout ce qui boudine ou qui fait “sac”.

De toute façon ça ne me va pas. De toute façon, à chaque fois qu’il me prend l’envie de les mettre, ils ne me renvoient qu’un « tu ressembles vraiment à rien ! Regarde moi ça, ça déborde de partout ! »

L’heure de la révolte a sonnée ! Marre de ces bouts de tissus qui me regardent de haut depuis le fond de mon armoire. Marre de ces bouts de tissus qui m’envoient leurs “je suis beau mais pas sur toi” au visage et qui blessent mon amour propre… et qui en plus prennent de la place. J’ai besoin de place !

J’ai tout mis dans un carton. J’ai mis le carton de côté. La question du « qu’est-ce que je fais de ça ? » … ce sera pour plus tard.

étape 2 : donnez-vous bonne mine !

Les tests couleurs sont sans équivoque : les couleurs chaudes, foncés et lumineuses me vont bien mieux au teint que toutes les autres. (Les couleurs froides brouillent mon teint et font ressortir les imperfections,  les couleurs claires me donnent l’air malade et les couleurs grisâtres me dessinent un teint terreux et les traits marqués.)

Plus de détails et les photos sur : www.les-pieds-dans-la-toile.fr…ces-couleurs-qui-donnent-bonne-mine

Donc…

J’ai sorti de mon placard tout ce qui n’est pas dans mes teintes. Autrement dit le noir, le vrai blanc, les gris, la majorité des bleus, le rose poudré, tous les pastels et les teintes dites “atténuées”… direction, les cartons.

étape 3 : dessinez-vous une silhouette de rêve.

Je me suis scrutée dans les miroirs, dessinée en ombre chinoise, mesurée de partout… verdict : trop d’épaules ma petite dame ! Typiquement masculin comme attrait. Gênant quand on est une fille.

Plus de détails sur : www.les-pieds-dans-la-toile.fr…mettre-votre-silhouette-en-valeur

Je note en plus, une taille bien marquée (ça c’est bien !), un peu de ventre, plus ou moins selon les jours (ça c’est moins bien !) et une poitrine plutôt menue, enfin moyennement menue (ça… ça dépend des goûts).

Côté atouts je vois : jambes fuselées, hanches régulièrement galbées, finesse des poignets et des chevilles, mains longues et fines… bon, il y en a quand même !

Conclusion : si je veux ressembler à une fille je dois mettre en avant mes atouts et me jouer des imperfections. A moi les jupes, les chaussures à talons, les slims, les bracelets, le vernis à ongles… mais surtout… il est bon pour moi de noyer mes épaules dans des tops plutôt flous ou de jouer le jeu des encolures asymétriques, d’éviter les épaulettes et les grands cols… je dois aussi éviter de mouler de trop près mon ventre tendance ballon. Donc, cintré oui, moulant non. Enfin, privilégier les cols en V assez profonds pour laisser affleurer le galbe de ma poitrine relativement discrète.

Bilan… une nouvelle rasade de fringues qui sort du placard pour aller rejoindre mes cartons.

étape 4 : autorisez-vous de petits plaisirs

C’est embêtant… mes pièces fétiches, là, dans mes cartons… ensemble varié de pièces magnifiques et de vieux machins tout défraîchis.

Et si, moi, j’ai envie d’avoir l’air d’un cadavre magnifiquement sculpté dans cette jupe qui tire vers le fuchsia ? Et si, j’aime traîner en vieux jogging - super confortable mais tout taché et un brin déformé - à la maison ?

Après tout, aucun dressing n’a besoin d’être parfait. Trop parfait, c’est chiant, lassant, incroyablement peu fantaisiste. Et la mode sans le fun…

Ainsi me suis-je autorisée à repêcher une partie des vêtements ayant atterri dans mes cartons… Sauf dans le premier carton, celui étiqueté “bouffées d’angoisse et grosse déprime”. Celui-là, pas touche ! Par définition il me rend dépressive… Et puis, pas trop quand même… juste quelques pièces… tout en sachant qu’elles ne me montrent pas sous mon meilleur jour. Et que - donc - il me faut éviter de leur assortir mes futurs achats.

étape 5 : simplifiez-vous la vie

Certaines femmes (et quelques hommes) aiment soigner leurs vêtements, les laver à la main, les amener au pressing ou reprendre les quelques mailles de crochet ayant sauté dans la journée.

Si vous ne faites pas partie de ces gens-là… écartez sans états d’âme les vêtements destinés à un usage quotidien mais qui demandent des soins si spécifiques.

Dans la même idée, les vêtements qui à ce stade sont toujours dans l’armoire mais que l’on ne prend pas plaisir à porter peuvent - eux aussi - aller rejoindre les cartons !

étape 6 : détendez-vous.

Le tri est terminé. Mettez vos cartons de côté. N’y touchez plus. Prenez le temps d’apprivoiser votre nouveau dressing. Laissez vous le temps de constater que certains vêtements encartonnés finissent par vous manquer… ou pas.

Quand à moi, mon petit bilan perso fut… comment dire… perturbant. Mais comme ce post est déjà très long… c’est une affaire à suivre… (=> là)

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Note :

À suivre également, des pistes pour déterminer quoi faire de vos cartons de vêtements. Mais, si vous êtes pressés de vous en débarrasser… pensez à Emmaüs, la Croix-Rouge française, les Petits Frères des Pauvres, les conteneurs Le Relai, etc. qui accueillent toujours avec plaisir le don de vêtements et qui seront toujours une bien meilleure option que votre poubelle !

Dans ce domaine, j’ai - quand à moi - une petite préférence pour les centres Emmaüs qui sont engagés dans un partenariat avec Le Relai (ce n’est pas le cas pour tous les centres.) Pourquoi Emmaüs ? Parce que, l’idée de laisser mes vêtements des jours et des jours dans un simple conteneur, ça me… perturbe. Dans un centre Emmaüs, les vêtements sont généralement pris en charge dans la journée. Pourquoi Le Relai ? Parce que, contrairement aux autres structures, ils ne jettent pas les vêtements non vendables après le tri. Inscrit dans une démarche plus globale, Le Relai recycle vos vieux machins tachés, déchirés… en isolant. Donc, les deux associé, c’est mon truc, voilà !

(Idem pour le linge de maison !) (Idem pour les chaussures !)

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