Les pieds dans la toile

Les CMS ou Systèmes de gestion de contenu sont ces applications telles SPIP ou WordPress qui permettent aux nuls de l’informatique de tenir et de publier un site Internet ou un blog.

Il fut un temps, Internet n’était peuplé que de sites dits « statiques ». Pour chaque page d’un de ces sites le webmaster devait écrire « à la main » une page de code appelé « html ».

Pour voir à quoi ça ressemble, rdv sur le code source de cette page => ici : Source de la page.

Vous n’y comprenez rien ? C’est normal, seuls les initiés y comprennent quelque chose… un peu comme pour une langue étrangère.

Le résultat apparait comme une évidence :

• De tels sites Internet ne peuvent être tenus que par des informaticiens.
• Ils ne sont adaptés qu’à des sites de quelques pages seulement. Imaginez un peu l’équipe qu’il faudrait mettre en place pour réaliser un site comme lemonde.fr de cette façon, avec ses millions de pages et de liens inter-pages à actualiser tous les jours. Pfiou !

De plus, les informaticiens se sont vite rendus compte que rien ne ressemble plus à une page html, qu’une autre page html d’un même site Internet. A tel point que l’écriture d’une nouvelle page commence très souvent par un copier-coller d’une page voisine puis recherche des quelques éléments à modifier (correspondant au contenu spécifique de la page).

Donc… un jour, les informaticiens - dont l’amour pour les taches répétitives est bien connu - en ont eu marre. C’est à cet instant qu’ils ont imaginé et programmé des logiciels qui exécutent toutes les taches répétitives à leur place : les CMS sont nés !

L’idée principale est de séparer la saisie du contenu et la façon dont ce contenu s’affiche ensuite sur le site Internet.

Un CMS ou système de gestion de contenu présente donc une interface privée, grâce à laquelle n’importe quel nul citoyen peut facilement saisir le contenu qu’il veut mettre en ligne. Le rédacteur n’a qu’à remplir les petites cases : ici le titre, là le texte principal, puis les images, les infos complémentaires, numéro de tel, prix de l’article… tout dépend des cases disponibles (à déterminer en accord avec son webmaster).

Une fois la saisie enregistrée, le gentil CMS range consciencieusement toutes ces informations dans une base de données…

… informations que le CMS - décidément il n’y a plus que lui qui travaille ! - affiche ensuite sur la partie publique du site Internet, en suivant scrupuleusement les ordres donnés par le webmaster : les titres en rouge, les photos en haut à droite, le texte avec la police « Arial » et des paragraphes justifiés, le prix en très gros en dessous de la photo, etc.

Ainsi est né la nouvelle génération de sites Internet dits « dynamiques » dont font partie tous les blogs, les sites qui traitent de l’actualité, les sites de commerces en ligne, les plateformes d’hébergement de vidéos, les sites des réseaux sociaux, etc.

Au final, grâce aux CMS :

• l’informaticien monte en grade : il passe de maçon à chef de chantier. Autrement dit, il donne les ordres, le CMS s’exécute et génère tout seul les fameuses pages « html ».
• Tout citoyen lambda capable de surfer sur Internet devient maître du contenu de son site Internet.

Une petite nuance : « CMS » et « site Internet dynamique » ne sont pas synonyme.

• Le CMS est un outil (avec interface privé de saisie de contenu, base de données, etc.).
• Les sites dynamiques ou statiques sont des types de sites Internet.

Ainsi, les CMS sont parfois utilisés pour réaliser des sites « statiques » c’est à dire des sites qui, à l’inverse d’un blog ou d’un site d’info, ne publient pas de nouveautés régulièrement… mais pour lesquels une interface de saisie reste quand même plus simple d’utilisation pour son propriétaire qui reste ainsi capable de gérer le contenu de son site sans dépendre de son Webmaster.

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